
[Journal de bord, jour 2] Pour l’instant, je ne cède pas à la panique : j’ai encore 43 paquets de coquillettes dans le placard. J’ai quand même commencé à mettre un peu de saindoux dans les croquettes du chat – on ne sait jamais.
Je développe mes compétences survivalistes. J’ai regardé quelques rediffusions de Koh Lanta : je suis ultra-prête. Sauf que j’ai beau chercher dans le jardin, je n’ai pas encore trouvé le manioc… Je croyais en avoir cueilli tout à l’heure, mais après vérification, il semblerait que j’aie mangé un bout de ficus.
Avant la Fin du Monde, le facteur avait déposé le dernier Burda Easy dans ma boîte aux lettres. Sur le moment, je l’avais trouvé très sympa ce numéro, mais j’avoue être quand même assez déçue : pas de patron de combinaison étanche… Pas vraiment à la pointe de la tendance, Burda.

A nous le printemps, qu’ils disent ! LOL. Mes besoins en garde-robe printanière ont brutalement chuté : je vais sûrement pouvoir tourner pendant un bon mois avec deux survêt’ et mon vieux sweat Champion USA de quand je suis partie en colo en 1998.
Je me le suis quand même décortiqué, ce Burda Easy… Pour l’espoir… Pour garder foi en l’avenir… [note : démarrer ici la BO D’Armageddon]… Parce que, les gars, quelles que soient nos différences, c’est en serrant les coudes qu’on y arrivera !!! On sera forts si on est une EQUIPE !!! Si on protège nos arrières !!! On va pas laisser ce putain de virus gagner, motherfucka !!!

… Je dramatise un chouïa. C’est l’effet ficus.
On disait donc, ce Burda Easy. Hé bien, il est vachement sympa. Il s’organise autour de 6 patrons principaux, déclinés en plusieurs variantes. Sweat, top, pantalon, jupe, veste, robe : il est très complet.
Burda Easy, c’est au Burda normal ce que Petit Ours Brun est à Guerre et Paix. Des modèles simples, voire parfois simplistes. Mais des planches à patron merveilleusement claires, et des explications tellement limpides qu’on pourrait presque les lire pour le plaisir, juste comme ça, au lieu de son Madame Figaro de la semaine.

Dans le lot, je retiens trois modèles qui me plaisent particulièrement. Sur six, c’est quand même un ratio sacrément élevé.
La jupe crayon d’abord, ultra-simple mais toute mimi. Plutôt en version courte (pour quand je recommencerai à m’épiler les jambes, à la fin du confinement). Je l’imagine avec quelques détails supplémentaires : passepoil, galon, un empiècement…

La petite veste, j’adore. Pas tellement dans sa version sans manches (look un peu trop « vendeur à Leroy Merlin » à mon goût), mais celle avec le petit col droit et la capuche, ce petit côté « sportswear » ira parfaitement avec ma collection de survêt’ de confinement…
Et mon chouchou, c’est le sweat décliné en version classique, ou en manches 3/4 (mon préféré) ou en robe-pull. J’ai un bord-côté lurex qui n’attendait qu’un peu de temps libre pour être cousu sur un modèle de ce genre. Bon, pour le temps libre, je devrais pouvoir en trouver un peu entre deux marathons de télétravail (rires).
Je passe mon tour pour les trois autres modèles : top froncé sur le milieu devant, pantalon carotte et top à manches raglan. Mais je garderai les pages, on ne sait jamais… Pour alimenter le feu…
Evidemment, Burda ne serait pas Burda (même Easy) sans la page inutile. Des conseils au top pour faire du sport dans son garage pendant les deux (quatre ? six ?…) prochaines semaines !

(On fait dans la blagounette, tout ça ; mais tout à fait sérieusement, je vous souhaite que tout se passe au mieux pendant cette période troublée. Ici, nous avons la chance d’être confinés dans les meilleures conditions possibles : tous les trois réunis, dans notre confortable maison avec un jardin pour que la petite puisse courir, avec tout ce qu’il faut pour nous occuper, une bonne connexion internet et deux magasins alimentaires à trois rues. Je mesure notre chance. Prenez soin de vous et de vos proches, et restez bien à l’abri.)
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