
… Hop, hop, hop, on enchaîne sans tarder sur la 2ème partie de l’article, car avec la météo frisquette du matin et ma bronchite primeur, je commence à me sentir franchement anachronique.
Voici les trois autres vêtements cousus main de la valise des vacances – et un petit bonus track en fin d’article pour les plus persévérantes.
1/ LE TOP A VOLANTS ET A TOUCAN
Patron : Burda, juin 2020. Taille 36, aucune modif.

Expérience : première fois avec ce patron. Habituellement, je ne cours pas après les volants et autres flons-flons du genre. Seulement voilà, j’avais un métrage de ce tissu très fluide, un polyester « toucans » acheté chez Bennytex sur un coup de tête. Je pensais initialement en faire une nuisette, avant de me dire que quitte à coudre des vêtements de nuit, autant qu’ils inspirent un peu la luxure, et je ne sais pas vous, mais moi les toucans, ça me laisse de marbre.

Bilan : ma foi, une couture agréable et pas trop compliquée, avec une grande satisfaction : mon premier ourlet roulotté à la surjeteuse.
J’ai veillé à bien repasser la jonction volant-parementure pour une encolure bien aplatie, en supprimer l’effet gonflant (qu’on devine sur le modèle, si je peux me permettre, cher Burda).

J’ai beaucoup porté ces petits oiseaux pendant les vacances, comme en témoigne ma mine réjouie ci-dessous.

2/ LE POLO BRODÉ
Patron : Burda, mars 2020. Taille 36, patron fortement modifié.

Je vous avais déjà fait part de ma circonspection face à cette tendance burdesque à nous coller des drapés partout. N’étant pas une vestale grecque, j’aime quand mes vêtements vont d’un point A à un point B en ligne droite (mon petit côté militaire). J’ai donc retravaillé le patron de façon à supprimer ces plis de côté. J’ai aussi redessiné la courbe de la ligne de côté pour un résultat un peu moins cintré que sur ce dessin technique.


Expérience : c’était ma première patte polo, et comme j’avais autre chose à foutre que de lire les explications (non mais franchement… qui a le temps pour ces conneries), j’ai préféré essayer de deviner. C’est tellement plus amusant !
Bilan : la prochaine fois, niveau devinettes, je m’en tiendrai peut-être aux Apéricubes. Un vrai massacre, cette patte. J’ai mal assemblé, recoupé les marges trop vite, compris trop tard ce qui n’allait pas, tout décousu, fait des trous, camouflé avec des petites broderies… Je ne sais pas quel miracle j’ai réussi à rattraper la chose, et franchement mieux vaut éviter de regarder ça de trop près.

La broderie additionnelle, par contre, se classe au rang des réussites. D’entrée de jeu, j’avais acheté ce jersey bio assez épais (où et quand, je ne sais plus) dans l’idée d’en faire un tee-shirt brodé main. J’aime la broderie comme j’aime le tricot : une fois par an, lors de vacances pendant lesquelles je ne peux pas emmener ma machine à coudre. C’est ma méthadone de couturière, quoi… J’ai étalé l’intégralité de mon savoir brodesque sur cette petite décoration : point de chaînette, point arrière, passé plat, point de nœuds, merci au revoir.

Bien sûr, j’ai tracé ce dessin moi-même sur le vêtement, au premier jet et à main levée, d’un geste sûr, le cœur gonflé par un grand lyrisme créateur…
Vous ne me croyez pas ? Vous avez raison. En vrai, je télécharge le motif (sur Pinterest, auteur que je n’ai pu identifier), je l’imprime au format souhaité sur du papier adhésif hydrosoluble (Solvy Sulky), je colle le papier à l’endroit souhaité, je brode directement dessus, et une fois le travail fini, le papier se dissout dans l’eau tiède tandis que l’œuvre reste.
Du boulot de feignasse comme je les aime.
3/ LE COMBISHORT
Patron : Burda, juin 2020. Taille 36. Tissu : une merveille de popeline bio de chez Cousu Bio, touchée avec un rabais car il y avait soi-disant un défaut (que je cherche encore) = l’affaire de l’année.

Expérience : hormis une seule et unique expérience (le truc en wax ci-dessous, il y a quelques années), je fuis habituellement les combishorts comme la peste.

Pourquoi ? Mais à cause de mon grand ventre dont je vous parlais tantôt, chère Madame. Déjà que j’arrive rarement à ajuster les pantalons… Un combishort mal taillé, c’est l’assurance de me cisailler l’intimité jusqu’à l’utérus dès que je m’assois.
Mais je suis également faible et parfois moutonnière, alors je me suis laissée emporter par cette déferlante Instagram du vêtement qui t’impose de faire pipi les seins à l’air.

J’ai allongé la fourche, par sécurité. D’abord de 5cm. Ah oui, quand je modifie, je modifie. Bon, au premier essayage, j’avais un pyjama dont l’entrejambe se situait quelque part à mi-cuisses. J’ai donc réduit de moitié cette valeur, et le résultat m’a convenu.

Cela dit, j’aurais dû descendre plutôt la taille, car je la trouve un poil haute pour ma morphologie (elle me chatouille un peu les côtes flottantes), mais ce sera pour le prochain combishort que je coudrai, c’est-à-dire aucun, car faut pas déconner, je n’ai pas besoin de deux de ces trucs dans mon placard.
Bilan : le résultat est mignon et d’un niveau de confort plutôt très bien, donc c’est validé.

4/ BONUS TRACK : LE TEE-SHIRT BRODÉ
Celui-là, je ne l’ai pas cousu, mais je l’avais clairement acheté dans l’optique de le customiser. Cet été, je me suis donc lancée dans cette représentation filaire de quatre célèbres garçons dans le vent, toujours d’après un motif pompé sur Pinterest. Je ne vous fais pas l’offense de vous dire qui c’est, vous aurez bien sûr reconnu le groupe Abba.
(…celle-là n’est pas de moi, c’est ©Cyqlaf).

C’est encore plus du boulot de feignasse, puisqu’il n’y a qu’un seul point (arrière), une seule couleur et qu’il suffisait de suivre le dessin en fil continu.
Comme dit mon jules : je suis vraiment autonome vestimentairement, je fais même mes propres tee-shirts publicitaires de mes groupes préférés…
Voilà, c’était l’essentiel de ce que j’ai porté pendant tout le mois d’août. On va désormais ranger tout ça jusqu’au 31 juillet 2021, et passer à la « Capsule Automne », ou plus prosaïquement à ce que j’arriverai à sortir de sous le pied de la machine ces dix prochaines semaines.
Bien que la prochaine réalisation qui apparaîtra ici est une robe bustier qui n’a rien d’automnal et dont, je pense, vous me direz des nouvelles ! (mode « auto-satisfaction » activé en avance)
Bonne rentrée !
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