
Marjo ! Marjo outragée ! Marjo brisée ! Marjo martyrisée !… par une surcharge professionnelle qui l’empêche depuis dix jours d’écrire cet article.
Mais Marjo libérée ! Libérée par elle-même, libérée non pas par son peuple mais avec le concours de quelques heures de repos.
Pour autant, je ne vais pas le faire trop longuet, cet article, et je vais t’expliquer pourquoi en 87 raisons.
Raison 1 : tu as déjà vu cette robe quelque part. Indice : ici.
Eh oui, j’avais bien dit que je la referai, celle-là. Je n’ai pas traîné, puisque j’ai enchaîné direct une fois terminée sa grande sœur fleurie. J’avais ce coupon de tencel vert qui traînait dans l’armoire à tissus, vaguement promis à un destin de combinaison – juste avant que je ne me souvienne que je déteste devoir faire un nu intégral pour aller uriner. Donc tencel devint robe.
Raison 2 : j’avais plus ou moins promis de faire un tuto pour ces poches prises dans une couture zippée.
Comme je suis femme à plus ou moins tenir mes promesses, il fallait bien que je couse une nouvelle robe pour prendre les photos d’illustration dudit tuto. Qui a bel et bien vu le jour, genre c’est un vrai tuto totalement écrit avec des mots et des photos et tout (clique ici, tu verras si je dis pas la vérité).
J’y ai mis tout mon cœur, toute ma patience, toute ma pédagogie et aussi les dernières blagounettes qui restaient sur mon PEL. Je suis donc totalement séchée niveau inspiration, un peu comme devait l’être, j’imagine, Marcel Proust quand il eut écrit la dernière phrase de la Recherche du temps perdu. La comparaison, évidemment, a ses limites car la lectrice avisée sait qu’il y a beaucoup moins de blagounettes chez Proust, donc c’était plus facile pour lui.
Raison 3 : il n’y a pas grand-chose à ajouter sur la confection de cette robe, que je n’aie déjà dit avec brio dans l’article sur la robe à roses.
Alors, si, je pourrais toujours mentionner que je me suis plantée à la découpe du patron et que je me suis retrouvée avec une jupe trop courte, beaucoup trop courte. Je n’ai pas pris de photo à l’essayage intermédiaire, mais pour te situer, ça donnait quelque chose dans cet esprit :
Quand on veut camoufler une erreur, la meilleure stratégie est encore de la souligner pour faire croire qu’elle n’a jamais existé (technique de camouflage dite « Keyser Söze » – les vrais savent). D’où l’ajout de ce passepoil contrastant permettant d’ajouter une bande de tissu à l’ourlet et de faire genre « c’est joli hein ? c’était totalement prévu dès le départ« .
Les boutons rouges à l’encolure ont naturellement suivi. Ils sont bien vintage, ceux-là : je les ai prélevés sur une petite robe en taffetas cousue par ma mère dans les années 90. Maman est mon maître Jedi de la couture, et je suis pour toujours son padawan.
Raison 4 : avant notre départ en vacances, j’ai dix jours pour finir une montagne de boulot, coudre 2-3 bricoles, trouver un cadeau pour la nounou, faire les valises, régler de l’administratif en souffrance, trouver un vaccin contre le cancer et rédiger un plan en 3 étapes pour rétablir la paix dans le monde. Donc tu comprendras aisément que je ne peux pas trop m’étendre davantage aujourd’hui.
Raisons 5 à 87 : … là tout de suite, j’ai oublié, mais ça va me revenir.
Je te laisse donc, mais avec l’espoir de revenir très bientôt te parler d’une salopette merveilleuse, que j’ai cousue récemment et que j’aime d’amour.
Je file, je suis à la bourre !
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.